Courant de cette année, une salle de consommation de drogue à moindre risque ouvrira à Bruxelles. Iriscare a été visiter les lieux et rencontrer les équipes qui coordonnent ce projet.
L’année 2022 verra l’ouverture d’une salle de consommation de drogue à moindre risque (SCMR) dans le quartier Lemonnier. Si on trouve de tels centres dans toute l’Europe, c’est une première à Bruxelles. A l’échelle de la Belgique, il s’agit de la seconde initiative du genre puisque Liège dispose d’une SCMR depuis 2018.
Iriscare, chargé de préparer et suivre l’agrément et le subventionnement de cette SCMR, s’est rendu sur place et a reçu un accueil très agréable de la part de l’équipe coordinatrice du projet. « Nous avons eu l’occasion de visiter la future salle, située en face de la MASS », précise Anne Ottevaere, Fonctionnaire Dirigeante Adjointe d’Iriscare. « La salle de consommation compte plusieurs étages avec l’espace de consommation proprement dit mais aussi un espace d’accueil, une salle de repos, des espaces de consultation médicalisés, un espace pour le matériel ou encore une petite cour intérieure. L’équipe accueillera les usagers de manière bilingue durant les heures de bureau. »
Une SCMR, qu’est-ce que c’est ?
Une SCMR c’est d’abord un projet de société. L’objectif ? Proposer aux consommateurs et consommatrices de drogues un espace de consommation sécurisé. Les usagers peuvent consommer sur place les drogues qu’ils amènent, dans des conditions sûres.
Une telle initiative n’a pas pour but de faciliter l’usage de drogues mais, au contraire, de permettre une consommation cadrée et supervisée. Cela favorise la réduction des risques liés à la prise de drogue et réduit le nombre d’overdoses ainsi que l’insécurité dans la rue.
Les usagers ont accès à des services de soins, des entretiens psycho-sociaux et peuvent échanger avec des professionnels de la santé dans un environnement bienveillant et non-jugeant. Bien plus qu’une simple salle de consommation, on retrouve en parallèle un travail de sensibilisation qui se fait dans une véritable dynamique de réinsertion sociale.
Un projet collaboratif
Si l’asbl Transit est à l’origine de ce projet, celui-ci est mené en collaboration avec la MASS, la Ville de Bruxelles, le CPAS, l’asbl Bravvo pour la prévention, la zone de police, le gouvernement bruxellois et, bien sûr, la Cocom et Iriscare.