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Iriscare reprend les visites de terrain et fait étape au C.A.T.S

Après une pause due aux mesures COVID, les visites d’institutions ont repris avec une délégation réduite d’Iriscare. Ce mercredi 15 septembre, Tania Dekens (Fonctionnaire Dirigeant) et Anne Ottevaere (Fonctionnaire Dirigeant adjoint) se sont rendues au Centre d’Accueil et de Traitement du Solbosch (C.A.T.S) accompagnées de Muriel Quinet (Directeur – Chef de service du Département Politique des institutions de soins) et de Benjamin Carette (Service institutions d’aide et de soins). L’occasion de rencontrer l’équipe et de découvrir leur travail sur le terrain.

C’est en 1979 que le Centre d’Accueil et de Traitement du Solbosch (C.A.T.S) a été créé à l’initiative des Mutualités Chrétiennes et Socialistes – Solidaris. Cette communauté thérapeutique située en milieu urbain (à Forest) est destinée à des personnes souffrant d’assuétudes. Si 29 chambres sont disponibles, il y a en moyenne 23 à 25 d’entre elles qui sont occupées. Chaque chambre accueille1 à 3 personnes (Ce sont essentiellement des chambres avec un ou deux lits mais le centre dispose également d’une chambre de 3 lits) Le C.A.T.S nait d’un concept bien précis : l’idée d’une co-thérapie (ou thérapie interactive). Suivant cette philosophie, ce sont les résidents qui gèrent le centre, tout en étant encadrés par une équipe multidisciplinaire pour les aspects thérapeutiques (assistants sociaux, éducateurs, psychologues, kinésithérapeutes,…). Reçues par Alain Chanson (Directeur administratif et financier du C.A.T.S) et quelques travailleurs, c’est pour découvrir le travail de cette équipe polyvalente que Tania Dekens et Anne Ottevaere se sont rendues sur place.

Un séjour en 3 phases

Le C.A.T.S accueille des adultes pour lesquelles la consommation de drogues, d’alcool ou de médicaments est devenue un problème majeur. Ces personnes arrivent sevrées (en hôpital ou en ambulatoire) et sur base volontaire. Axé sur l’abstinence (pas de produits de substitution), leur séjour se déroule en 3 phases : une phase d’initiation/intégration, une phase d’implication/expérimentation et une phase de responsabilisation/autonomisation. En moyenne, un résident reste 1 an au C.A.T.S.

Dès leur arrivée, les résidents sont coupés du monde extérieur durant 6 semaines. Cela signifie qu’ils ne peuvent pas sortir ou avoir des contacts avec leurs familles et qu’ils n’ont pas accès à la télévision ou au téléphone. Ensuite, après cette période de transition, ils réapprivoisent petit à petit le monde extérieur et commencent une phase de réinsertion. Ils ont alors accès à des formations, du bénévolat, des activités sportives mais également culturelles (le théâtre via l’article 27, l’opéra grâce au programme social « Un pont entre deux mondes »…). Ils disposent également d’une soirée hebdomadaire et du week-end pour des sorties non accompagnées.

La troisième phase débute au 8ème mois et est caractérisée par une responsabilisation et une autonomisation accrue. On leur confie la clef du centre et ils gèrent, par exemple, les nuits (de 21h à 7h) par binôme avec un thérapeute qu’ils peuvent appeler en cas de problème.

Après ces 3 phases, les résidents qui le désirent peuvent passer par la maison de transition. Cette structure, physiquement autonome, peut accueillir jusqu’à 4 résidents. Le but est de s’y confronter aux difficultés d’une plus grande autonomie tout en poursuivant à la fois le travail thérapeutique et la démarche de réinsertion sociale.

Bâtiments du C.A.T.S

Quelques chiffres

  • Le coût du séjour revient à 180€/mois à charge du résident (hors intervention mutuelle) si celui-ci a le statut BIM et à 480€/mois s’il n’a pas ce statut.
  • En 2020, 67 résidents ont été pris en charge par le C.A.T.S :
    • 57 hommes et 10 femmes (un étage est réservé aux femmes pour lesquelles le centre essaye de créer une dynamique de groupe particulière) ;
    • 37 venant de Bruxelles contre 30 de Wallonie (11 de la province de Liège, 6 de la province du Luxembourg, 6 de la province de Namur, 4 du Brabant Wallon et 3 du Hainaut).
  • Concernant les assuétudes, 58% ont concerné l’alcool en 2020 contre 13% pour l’héroïne, 12% pour la cocaïne, 7% pour le cannabis, 5% pour l’association alcool et médicaments et 5% pour d’autres produits.