Table of contents
- Qu’est-ce que le projet LinkUp ?
- Pourquoi à Molenbeek ?
- Comment cela améliore-t-il la qualité de vie des riverains ?
- Pourquoi une deuxième salle de consommation à moindre risque à Bruxelles ?
- Y a-t-il eu une concertation avec les riverains ?
- Comment se fera la communication future avec les riverains ?
- Quelle est la date d’ouverture ?
- Quelle est la capacité d’accueil du projet Link-up?
- Peut-on acheter de la drogue sur place ?
- Cela n’encourage-t-il pas la consommation ?
- Y a-t-il un risque de deal autour de la salle ?
- Quel est l'impact sur la sécurité ?
- Pourquoi ouvrir maintenant un salle de consommation à moindre risque au lieu d'attendre le centre intégré (Havenlaan) ?
- Comment le projet est-il financé ?
- Est-il vrai que les travaux ont commencé sans qu'aucun permis d'urbanisme n'a été octroyé ?
- Qu'en est-il des contrôles d'identité et de l'accueil des mineurs ?
- Qui contacter pour plus d’informations sur le fonctionnement de la salle de consommation à moindre risque ?
- Qui contacter pour plus d’informations sur le parcours de soins ?
Qu’est-ce que le projet LinkUp ?
LinkUp est un espace réservé aux consommateurs de drogues, qui proposera également, à terme, un hébergement d’urgence.
Actuellement, dans certaines rues et parcs du quartier, des drogues sont consommées dans l’espace public. Cela engendre des nuisances, des situations dangereuses et un sentiment d’insécurité chez les riverains.
Avec LinkUp, nous proposons une solution : un lieu encadré où les personnes qui consomment des drogues peuvent le faire sous la supervision de professionnels expérimentés. L’objectif est de réduire la consommation dans l’espace public et de rendre le quartier plus agréable et plus sûr pour tous. Le tout sous la supervision d’une équipe composée de médecins, d’infirmiers, d’assistants sociaux et d’éducateurs.
Dans cet espace, les usagers peuvent bénéficier :
- d’un lieu sûr et hygiénique pour consommer ;
- d’une aide médicale si nécessaire ;
- de contacts sociaux et d’un accompagnement vers des soins plus poussés.
Dans une seconde phase, un espace d’hébergement d’urgence sera également mis en place. Les personnes pourront s’y reposer temporairement (maximum 48 heures). Durant ce séjour, un accompagnement sera proposé pour envisager des solutions à plus long terme. La date de lancement de cette deuxième phase sera déterminée ultérieurement.
Pourquoi à Molenbeek ?
Il est logique et utile d’implanter une salle de consommation à moindre risque là où l’usage problématique est concentré. Les données montrent une forte présence de consommation problématique, notamment autour de la station de métro Ribaucourt. Nous choisissons donc délibérément d’être présents là où les besoins sont les plus pressants.
Les personnes qui achètent des drogues souhaitent souvent les consommer immédiatement. Elles ne sont donc pas prêtes à parcourir de longues distances. Une salle de consommation à moindre risque est donc plus efficace si elle est située à proximité du lieu de consommation. Ce quartier, avec une forte concentration d’usagers, est donc un emplacement logique pour cette deuxième salle à Bruxelles.
Comment cela améliore-t-il la qualité de vie des riverains ?
L’expérience de GATE, la première salle de consommation à moindre risque bruxelloise, est claire : environ 24 000 consommations ont eu lieu dans la salle depuis son depuis son ouverture, soit autant de consommations en moins dans la rue, les parcs ou les stations de métro. Cela réduit la visibilité de la consommation et le sentiment d’insécurité.
Pourquoi une deuxième salle de consommation à moindre risque à Bruxelles ?
La pauvreté et les inégalités augmentent dans la Région bruxelloise, tout comme la consommation visible de drogues, notamment le crack. Une deuxième salle de consommation à moindre risque permet une meilleure répartition géographique de l’offre de services, ce qui permet de répondre localement aux besoins des différents groupes de population.
De plus, plusieurs communes demandent l’ouverture d’une salle de consommation à moindre risque, car les nuisances liées à l’usage de drogues sont de plus en plus visibles dans l’espace public.
Y a-t-il eu une concertation avec les riverains ?
Un projet doit d’abord être suffisamment développé pour pouvoir être présenté de manière concrète et pertinente. C’est pourquoi nous avons d’abord rassemblé tous les partenaires pour élaborer le projet.
Depuis début 2025, nous avons engagé le dialogue avec les commerçants, les élus et nous avons déjà eu une premières réunion avec les habitants et d’autres rencontres suivront. Lors de ces échanges, nous répondons à leurs questions et expliquons les objectifs du projet.
Comment se fera la communication future avec les riverains ?
Il est prévu d’assurer un suivi et une communication avec les riverain. Avant l’ouverture, une réunion de quartier et une journée portes ouvertes seront organisées dans le courant de cette année . Même après l’ouverture, nous poursuivrons le dialogue via des réunions régulières. L’ASBL TRANSIT coordonnera ces moments et restera à l’écoute des questions et des remarques. Les riverains peuvent aussi contacter le responsable de la salle ou les deux éducateurs de rue.
Quelle est la date d’ouverture ?
En 2025.
Quelle est la capacité d’accueil du projet Link-up?
La salle de consommation à moindre risque peut accueillir jusqu’à 15 personnes en même temps. Le centre d’hébergement d’urgence disposera de 16 lits à son ouverture et pourra être étendu à 24 lits au fil du temps. Un espace séparé est prévu pour les femmes
Peut-on acheter de la drogue sur place ?
Non, ce n’est pas autorisé. Les usagers doivent apporter leurs propres drogues dans la salle de consommation à moindre risque et les présenter obligatoirement à la réception à leur arrivée. Le deal ou le l’échange sur le site est strictement interdit
Cela n’encourage-t-il pas la consommation ?
Les personnes qui fréquentent la salle consomment déjà ailleurs, souvent dans des conditions dangereuses. La salle leur offre un cadre sécurisé et un accès facilité aux soins, ainsi qu’un accompagnement social, notamment pour les aider dans leurs démarches administratives, ce qui favorise leur réinsertion.
La salle de consommation à moindre risque leur permet de le faire de manière contrôlée et sûre, sous la supervision de professionnels de la santé qui les invitent à limiter leur consommation.
De plus, cet espace est un point d’accès important aux soins : les usagers peuvent y entrer en contact avec les services médicaux et sociaux, réduisant ainsi l’étape du parcours de soins – par exemple, à travers les hôpitaux ou les centres de revalidation. De cette manière, l’espace d’utilisation contribue à leur réintégration dans la société.
Y a-t-il un risque de deal autour de la salle ?
Le deal de stupéfiants est bien entendu interdit partout. Dans le cadre de l’ouverture de la salle de consommation à moindre risque, une circulaire spécifique du parquet vient renforcer l’attention portée à ce périmètre : la vigilance y sera accrue et la police appliquera une politique de tolérance zéro autour de la salle.
Quel est l’impact sur la sécurité ?
Pendant les heures d’ouverture, un agent de sécurité sera présent en permanence à l’entrée de la salle de consommation à moindre risque Des travailleurs de rue professionnels sont également actifs dans le quartier, chargés de maintenir le contact avec les habitants. Par ailleurs, des éducateurs de rue spécialisés accompagnent les usagers et les orientent vers la salle de consommation.
Depuis le début du projet, les partenaires impliqués travaillent en étroite collaboration avec la police. La police applique une politique stricte de tolérance zéro pour les activités de deal dans les environs de l’espace d’utilisation et effectuera plusieurs contrôles, y compris par des policiers en civil et donc anonymes, afin de garantir la sécurité.
De plus, un numéro de téléphone mobile sera disponible 24 h/24 et 7j/7 pour les résidents locaux qui souhaitent poser des questions ou faire part de leurs préoccupations.
Pourquoi ouvrir maintenant un salle de consommation à moindre risque au lieu d’attendre le centre intégré (Havenlaan) ?
Les problèmes de drogue dans le quartier sont urgents et graves. Les nuisances dans l’espace public, notamment dues à la consommation de crack, ont un impact important tant pour les consommateurs eux-mêmes que pour les riverains. L’ouverture de la salle de consommation à moindre risque est donc une initiative nécessaire et urgente, en tant que solution provisoire mais indispensable dans l’attente de l’ouverture du centre intégré de l’avenue Haven.
Toute initiative visant à réduire les dommages, à rendre les soins accessibles et à soutenir la viabilité du quartier est essentielle à l’heure actuelle. En fonction des besoins et des évaluations, il sera envisagé de conserver ou non l’espace après l’ouverture du centre intégré.
Comment le projet est-il financé ?
Iriscare finance le projet. La commune de Molenbeek ne participe pas au financement.
Un budget récurrent de 3,8 millions d’euros par an est prévu pour les travaux et les frais de fonctionnement. Ce montant couvre à la fois la salle de consommation à moindre risque et le centre d’hébergement d’urgence.
Est-il vrai que les travaux ont commencé sans qu’aucun permis d’urbanisme n’a été octroyé ?
Iriscare a reçu l’accord d’urban.brussels pour démarrer la première phase (espace de moins de 1.000 m²) des travaux pour ce service d’intérêt collectif sans permis d’urbanisme pendantune période maximale de six mois par an. Ceci est basé sur l’application de l’article 2/6, 2°, a) de l’arrêté du Gouvernement de Bruxelles-Capitale du 13 novembre 2008 déterminant les actes et travaux dispensés de permis d’urbanisme.
En octobre 2024Iriscare a introduit une demande de permis d’environnement, ainsi qu’une demande de permis d’urbanisme d’une durée limitée de 3 ans, conformément à l’article 3 et au point 2.3 de l’annexe de l’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale relatif aux permis d’urbanisme à durée limité du 17 mars 2022. Ensuite, un renouvellement de ce permis d’urbanisme pour une durée maximale de 3 ans sera demandé, conformément à l’article 5 du décret précité.
Concernant le permis d’environnement :
- L’enquête publique relative à la demande de permis d’environnement de classe 2 auprès de la Région s’est déroulée du 11/02/2025 au 25/02/2025. Le permis a été octroyé le 20 mars 2025 : Permis 12/IPE/1969773 – Région de Bruxelles-Capitale.
- Le 24 février 2025, la commune de Molenbeek-Saint-Jean a octroyé un permis d’environnement de classe III à la société In Advance.
Concernant le permis d’urbanisme :
- L’enquête publique relative à la demande de permis d’urbanisme auprès de la Région a débuté le 21/05/2025 et se poursuit jusqu’au 19/06/2025 : https://openpermits.brussels/fr/_12/PFD/1961356
- Les travaux en cours sont exemptés de permis d’urbanisme sur base de l’article 2/6 de l’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 13 novembre 2008.
Qu’en est-il des contrôles d’identité et de l’accueil des mineurs ?
Aucune identité n’est demandée. La salle de consommation à moindre risque fonctionne avec des pseudonymes pour suivre la fréquence d’utilisation de la structure. L’identité n’est demandée que si un suivi hospitalier est nécessaire ou pour orienter une personne vers d’autres services.
La salle est ouverte aux utilisateurs âgés de 18 ans et plus. Ils doivent prouver leur âge à l’aide d’un document (carte d’identité, permis de conduire, etc.). Si cela n’est pas possible, une tierce personne doit confirmer son âge par écrit ou verbalement. Les mineurs qui frappent à la porte de l’espace seront orientés par le personnel vers un service approprié.
Qui contacter pour plus d’informations sur le fonctionnement de la salle de consommation à moindre risque ?
Vous pouvez contacter l’ASBL Transit.
Qui contacter pour plus d’informations sur le parcours de soins ?
Vous pouvez contacter Projet Lama.